De tout temps et particulièrement ces
dernières années, le renforcement de la lutte contre la pauvreté, la promot ion
des mécanismes de protection sociale et de solidarité nationale envers les citoyens
les plus démunis sont nettement perceptibles au Togo. Selon des données publiées en juin
2018 par l’Institut
national de la statistique, des études économiques et démographiques (Inseed), l’incidence de la pauvreté est passée de 58,7% en 2011 à 55,1% en
2015 et à 53,5% en 2017 au Togo. Ceci traduit une amélioration des revenus
imputables à la croissance économique dont le taux moyen annuel a atteint 5%
entre 2011 et 2015.
Au niveau
des 05 régions, l’enquête effectuée dans chacune des 39 préfectures du Togo,
renseigne qu’il y a eu des baisses considérables de l’incidence actuelle de la
pauvreté. Dans la région des Savanes par exemple, l’incidence de la pauvreté
est passée de 87,3% en 2011 à 65% en 2017 et dans la région centrale, elle est
passée de 76% à 59,9%.
Avant d’arriver ces
résultats, le pays a pris des dispositions pour instituer un système de
couverture en assurance maladie, géré par l’Institut national d’assurance
maladie (Inam). Il offre des prestations aux agents du secteur public
comprenant l’administration centrale, les collectivités locales, les organismes
d’Etat à budgets autonomes et les retraités du secteur public. En matière de
couverture, 05 sur 100 Togolais adultes bénéficient des régimes contributifs d’assurance
sociale et 5% des familles ayant des enfants reçoivent des allocations
familiales.
En ce qui
concerne la sécurité sociale des retraités, 13% de la population de plus de 60
ans perçoivent une pension à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Pour l’assurance maladie, environ 6% de la population est couverte, dont 4% par
l’Inam. Le volet non contributif de la protection sociale comprend
essentiellement des programmes de filets sociaux qui ciblent les personnes
vulnérables face aux chocs. Il s’agit des transferts monétaires, les cantines
scolaires, les suppléments nutritionnels, l’aide alimentaire, la création
d’emplois temporaires par le biais de travaux publics à haute intensité de main
d’œuvre, etc.
Ces initiatives améliorent
de façon durable les conditions de vie des populations à travers la valorisation
des potentialités productives locales, la promotion des activités génératrices
de revenus et l’amélioration de l’accès des communautés à la base aux services
financiers. En matière d’accroissement de la capacité productive et des revenus
des habitants, le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) a permis de
toucher plus d’un million de bénéficiaires vers la fin du mois de décembre 2019,
auxquels a été accordé un montant total de crédits de 87 milliards de francs
CFA, avec 95% de villages touchés pour un taux de remboursement moyen de 93%.
Grâce au
Plan national de développement (PND 2018-2022) dont les premiers fruits sont
déjà constatables, la croissance devrait s’accélérer
pour s’établir à 7,6% en 2022, soit une moyenne de 6,6%. Quant au PIB par
habitant, il sera augmenté de 9,7% et porté à 670 dollars. Ce qui va ramener le
pourcentage des Togolais vivant sous le seuil de la pauvreté à 44,6%.
Togo/lutte contre la pauvreté, l’incidence de la pauvreté est passée de 58,7% en 2011 à 55,1% en 2015 et à 53,5% en 2017 au Togo
