A quelques jours de la rentrée des classes où les parents
sont éprouvés par le désarroi causé par la double crise économique et sanitaire
que vit le monde, une affaire foncière vient en rajouter au mal pour 28
concessions de Tsikplonou Kondji localité situé à une trentaine de kilomètre de
Lomé.
En effet c’est une
affaire foncière qui remonte depuis les années 90 où deux frères ont vendu le
même domaine à deux acquéreurs différents.
Le sieur Béklé à acquit le domaine mis en cause chez le
sieur Lassé Adjété qui se trouve être le mandataire de la famille Lassé en 1990
selon le reçu d’achat à nous présenter .La même domaine est acquit par le sieur
Nakou chez la sœur de Lassé Adjété nommée Lassé Frida en l’an 2000.Dévacant le
premier acquéreur, monsieur Nakou au regard de sa capacité financière a
immatriculé le domaine à l’insu du mandataire Lassé Adjeté et du premier acquéreur
monsieur Béklé qui d’autres part ne sont pas tenu informer de la revente du
domaine .Monsieur Béklé entre temps a procédé au morcellement du domaine sans l’immatriculer
et procéder à sa mise en vente à 28 personnes qui ont érigés des concessions à
partir des années 2015.Vers les années 2016 le sieur Nakou lors d’une visite de
terrain a constaté que le domaine est occupé .Il fait comprendre aux occupants
qu’ils occupent illégalement le domaines car il est le légitime propriétaire et
brandit le titre foncier à sa possession. Au regard de ce constat il déploie un
huissier qui notifie aux occupants l’avis de
cessation de travaux sur le domaine. C’est là où le mandataire et le
premier acquéreur monsieur Béklé est mis au courant de la revente du domaine
par une des ayants droit qui se trouve être la sœur de Lassé Adjété .Une
procédure judiciaire est alors engagé et après les alternatives procédurales ,le
sieur Nakou Kossivi gagne le procès .Tout en promettant de revenir sur les
détails de la procédure ,nous allons nous appesantir sur le volet humanitaire
et de solidarité foulé au pied par le sieur Nakou Kossivi.
Ceci met au grand jour l’une des analyses de l’ancien président de la
cour d’appel de Lomé Monsieur Sronvi lors d’une conférence publique à l’ESAM
qui estimait que « ce n’est pas parce que vous disposez de moyens et
que vous devancer en immatriculant une parcelle que vous êtes de facto le
légitime propriétaire ». Ici la justice s’est tout simplement focalisé sur
le fait que le titre foncier est inattaquable pour rendre une justice sachant
pertinemment que le premier reçu de vente est antérieur au reçu de vente qui a
servi aux démarches ayant abouti à l’immatriculation du domaine par M. Nakou. Il
exige actuellement 10 millions par lot
aux occupants pour un domaine marécageux où visiblement la misère saute aux
yeux. Une véritable surenchère en déphasage aux prix normaux des ventes
actuellement dans la localité. En plus, il leur donne un moratoire de deux jours
pour libérer les lieux. Désabusé et ne sachant à Sain se vouer,ils portent
l’affaire devant les autorités locales notamment le maire et le préfet .Les
deux autorités estiment que vue la situation actuelle surtout en cette saison
pluvieuse d’une part ,la rentrée scolaire et la situations financière ne permet
à personne ne se tirer d’affaire sur toute la ligne, ils privilégient la voix
de négociation et de concession pour rapprocher les deux positions. Plusieurs
options sont proposées mais le sieur Nakou résigne et reste tacite sur tout.
Sans état d’âme et contre toute attente, le mercredi 28 octobre dernier, il
fait débarquer les forces de sécurité renforcé par des gros bras pour procéder
à la délocalisation des occupants du domaine.
Au moment où le gouvernement appel constamment à l’humanisme
et à la solidarité en cette période douloureuse liée à la pandémie de la
COVID-19, l’on s’interroge sur cette démarche de Monsieur Nakou. A-t-on besoin d’arriver aux extrêmes en ses moments ?
Vivement que le bon sens et l’humilité prévalent dans nos
actes et faits quel que soit la raison évoquée.
A suivre……